Collection: High 5 : quelques questions avec Anna Tedesco, athlète d'Obermeyer

Anna Tedesco vit sa vie à fond. Cette rider de l'équipe Obermeyer jongle entre l'Alaska et l'Utah, jonglant entre deux métiers : skieuse professionnelle et pilote de cargo dans le bush alaskien. Nous avons récemment rencontré Anna pour lui poser quelques questions sur ses aventures. Découvrez-les…

Obermeyer :
Quels ont été les moments ou les expériences les plus mémorables que vous avez vécus sur les pistes l’année dernière ?

Anna Tedesco :
La saison dernière, j'ai eu une sacrée claque en apprenant la motoneige… c'était épique ! J'ai emprunté une motoneige en Alaska et j'ai travaillé dur, en sellant le plus possible. Une grande partie des pistes d'héliski en Alaska sont accessibles en motoneige (désolé, les héliskieurs !) et, à la fin de la saison, j'ai pu skier comme j'en avais toujours rêvé. L'un de mes moments les plus mémorables a été d'atteindre une zone appelée The Filmramps . Après une longue, technique et intense randonnée en motoneige, j'ai arrêté ma motoneige au pied des montagnes que nous allions gravir et skier, les bras au ciel et m'exclamant : « J'ai réussi ! »

Un autre moment mémorable est le décollage et l'atterrissage d'un avion à skis depuis un glacier isolé – en solo ! Mon complice, Pryce Brown, m'a enseigné les bases du vol sur glacier depuis le siège avant de son Aeronca Champ. Un jour, nous avons passé des heures à nous entraîner au décollage et à l'atterrissage dans une vallée glaciaire, lorsque Pryce est descendu de l'avion et m'a dit de « faire quelques tours autour du glacier ». J'étais tout sourire. Une fois de retour dans l'avion, nous avons atterri sur un glacier adjacent et avons fait quelques virages en ski de randonnée avant le coucher du soleil.

Obermeyer :
Nous avons vu sur ton Instagram des photos incroyables de différentes destinations de ski. Peux-tu nous parler de certains endroits que tu as visités l'année dernière et de ce qui les rend uniques ?

Anna Tedesco :
J'ai fait des allers-retours entre l'Utah et l'Alaska tout l'hiver. C'était la saison la plus enneigée jamais enregistrée à Alta, ma montagne natale. J'ai fini par annuler quelques sorties hors de l'État, car le ski était bien meilleur dans l'Utah. C'était spécial de voir la vallée de Wasatch prendre une forme différente avec l'accumulation de neige. On envoyait des falaises et des couloirs inimaginables lors d'une année de neige normale !

Obermeyer :
Parlez-nous d’un endroit magnifique ou inoubliable que vous avez rencontré lors de vos aventures de ski la saison dernière.

Anna Tedesco :
Se tenir debout sur les lignes de spine pour la première fois dans les montagnes Talkeetna en Alaska était absolument époustouflant. Le ski de spine est nouveau pour moi, et j'ai encore beaucoup à apprendre sur la technique consistant à envoyer sa neige fondue dans les couloirs de chaque côté tout en dansant le long de la spine. En février, j'ai passé quelques jours au Hatcher Pass Lodge, un charmant chalet en forme de A avec accès direct aux pistes et au départ, entouré de chalets secs, au cœur des montagnes Talkeetna. Nous avons profité d'un temps magnifique et d'une neige douce, en skiant de randonnée depuis notre chalet jusqu'à une montagne couverte de lignes de spine scintillantes. Une fois rassasiés, nous redescendions directement au chalet pour une fondue, des hot totties et de la musique live. Que demander de plus ?!

« ... J'ai arrêté mon traîneau au pied des montagnes que nous étions sur le point de gravir et de skier, levant les mains et m'exclamant : « J'ai réussi !

Obermeyer :
Ce n'est pas que des virages dans la poudreuse et des vidéos Instagram, n'est-ce pas ? Avez-vous rencontré des difficultés pendant votre saison de ski l'année dernière ? Comment les avez-vous surmontées ?

Anna Tedesco :
La saison dernière a été la plus mémorable, et probablement la plus difficile de ma vie. Ce fut une année de neige ÉNORME pour tout le monde ! Mais je me déconnectais – littéralement – ​​pendant deux semaines pour aller travailler comme pilote de brousse dans le nord-ouest de l'Alaska. À la fin de mes deux semaines de service, mon cœur et mon esprit n'avaient qu'une envie : aller jouer en montagne, mais mon corps était tellement épuisé par le transport de marchandises par des températures négatives qu'il me fallait plus d'une semaine pour récupérer complètement. J'avais du mal à trouver un équilibre entre travail, loisirs et repos, et je ne skiais pas à mon plein potentiel. J'ai compris que si je continuais à me dépasser toute la saison, je courrais droit à la blessure ou au burn-out. Alors, j'ai commencé à dire « non ! » J'ai effacé mes obligations de mon agenda et j'ai accordé à mon corps le repos et le respect qu'il mérite.